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 L'Héritage du Meurtre

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Judy

Judy


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MessageSujet: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeVen 15 Fév - 19:06

Vous connaissez la saga du jeu Baldur's Gate ? Cette saga épique en 2 volets (+ 1 extension pour chaque) est l'un des meilleurs jeux de Donjons & Dragons retranscrits sur PC, tant par sa qualité graphique, son histoire poignante, sa complexité renversante et son ambiance enchanteresse. Il y a longtemps, j'avais entrepris le fait de re-raconter l'histoire de cette saga, en version romancée, ce qui a donné naissance à cet écrit, "L'Héritage du Meurtre". Comme j'ai de nouveau eu de l'inspiration, je l'ai récemment continué, aussi je vais vous poster sans plus tarder le début de cette saga. Je vous souhaite une bonne lecture.

« Le Seigneur du Meurtre périra.
Mais avant sa chute il engendrera une lignée de mortels
Qui sèmeront la mort et le chaos sur le monde.
C’est ce que dit le grand Alaundo. »



Yuko passait une brosse en crin de cheval dans sa longue chevelure blanche, de gestes précis et rapides, mais soignés. A ce jour, se mettre en valeur et s’occuper de son apparence avec efficacité et célérité étaient des actes aussi maîtrisés que manier une épée. Elle était un peu plus grande que la moyenne, avec un visage fin et de petits yeux couleur noisette. Ses traits, d’une rare délicatesse, digne des courtisanes les plus réputées, étaient doux, sa peau pâle et sensuelle, comme le reste de ses courbes magnifiques. Une certaine blancheur se dégageait d’elle, comme une aura de pureté, malgré des lèvres et des sourcils qui s’autorisaient rarement à sourire.

La jeune fille avait connu jusqu’à présent 22 équinoxes de printemps, et entendait bien en voir au moins le double, et d’ailleurs, rien ne semblait devoir s’y opposer. Le monde extérieur était peut-être difficile, mais la vie à Château-Suif, si ennuyeuse fût-elle, était simple. La citadelle se trouvait tout en haut des falaises dominant la Côte des Epées depuis des millénaires, bâties à même le roc et insensible aux ravages du temps. Vaste hommage à Oghma, Dieu de la Connaissance, elle renfermait les ouvrages originaux les plus recherchés de tous les Royaumes Oubliés, et nombre d’érudits et de nobles venaient chaque jour aux portes, la plupart du temps pour être éconduits avec plus ou moins de ménagement en fonction des protestations et des troubles qu’ils causaient. L’entrée dans la citadelle, et surtout, l’accès à ce qui était sans aucun doute la plus fournie des bibliothèques, ne s’achetait pas avec de l’or, au grand dam de nombre de nobles prétentieux. Le droit d’entrée consistait en effet en un don d’un ouvrage rare et de valeur inestimable, qui était alors ajouté aux trésors dont regorgeait ce puits de science et de savoir. Bien entendu, à mesure que l’endroit s’était « enrichi » de connaissances, être admis dans les murs de la citadelle devenait une affaire de plus en plus complexe et coûteuse.

Mais tout ceci ne concernait pas Yuko. Pour autant qu’elle pouvait remonter dans sa mémoire, elle avait toujours vécu ici. Son père, dont elle savait qu’il était en réalité son tuteur, était un éminent Mage et Prêtre, respecté et apprécié par tous les moines, scribes et autres gardes de la citadelle. Il l’avait élevée et éduquée, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ses leçons avaient porté leurs fruits. Autrefois indisciplinée, Yuko était devenue calculatrice, d’un tempérament calme et quelque peu analyste. Son esprit et son astuce n’avaient d’égal que ses prouesses l’arme à la main. Bien qu’elle ait été formée dès son plus jeune âge au métier des armes, ses talents ne cessaient d’étonner les gardes, et sans doute était-elle la meilleure combattante de la citadelle. C’est du moins ce que lui disait sa vanité. Il était indéniable que sa puissance physique atteignait des sommets incroyables, et elle était capable de soulever seule et sans peine des charges trop lourdes pour deux solides gaillards. De plus, son adresse et sa souplesse féline rivalisaient avec les princes Elfes, alors que sa résistance (certains auraient dit son obstination) avaient poussé les Nains de la citadelle à devoir déclarer forfait lors de concours de boisson. Plus exactement, jamais aucun de ces derniers ne s’était abaissé à ce déshonneur, mais l’inconscience due à l’excès l’avait fait pour eux.

Ainsi, Yuko avait la vie belle. Forte, agile, résistante, intelligente, savante, belle et charismatique… Voici comment n’importe qui l’aurait décrite sous son meilleur jour ; malheureusement, le gros défaut de Yuko était sans aucun doute de nature caractérielle. Dit crûment, Yuko était froide, vaniteuse et hautaine. Même si elle était habituellement calme et patiente, elle ne faisait que contenir sa colère, qui était vive, et on se devait de louer sa maîtrise de soi lorsque ses yeux lançaient des éclairs et que des paroles acides mais toujours particulièrement choisies et polies franchissaient ses délicates lèvres. De nature implacable, droite et sans pitié, Yuko était prompte à juger les gens comme « faibles » lorsqu’ils ne faisaient pas montre d’autant de détermination et de volonté qu’elle. Si tous la décrivaient comme une femme au charisme incroyable, ils auraient également fini par avouer que sa présence était en fait imposante, intimidante, lorsqu’elle s’énervait. Yuko appartenait à la race des dominants, et elle le faisait ressentir, même si elle ne le disait jamais. Elle était néanmoins assez appréciée, et la plupart des gens vous auraient conseillé de faire partie de ses proches plutôt que de vous mettre en travers de son chemin…

Sa toilette terminée, elle passa sa tunique sur son corps nu et s’accorda quelques secondes pour se mirer dans la glace de sa chambre. Elle arrangea une dernière mèche de cheveux couleur neige qui s’était légèrement décalée, puis sourit et fini de s’habiller, avant de descendre au rez-de-chaussée de l’auberge, saluant d’un simple hochement de tête les gens sur son passage.

« Holà, la jeune demoiselle est bien matinale ! »

Elle tourna la tête vers celui qui l’avait interpellée et reconnut Pereflamme Cheveux-d’Elfe.

« Gorion m’a réveillée il y a quelques instants, c’est la raison pour laquelle je suis déjà debout.
-Bien sûr, bien sûr, fit Pereflamme qui visiblement n’avait pas relevé le ton mécontent de la jeune femme. Dites-moi, j’avais demandé un parchemin de la plus haute importance à Téthtoril, pourriez-vous aller le voir et le lui demander ? Voyez-vous, c’est une affaire urgente. »

Cela commençait déjà, à peine levée. Yuko sentit que c’était une journée où elle aurait mieux fait de rester couchée. Elle sortit un petit carnet (son journal), et y griffonna quelques lignes en serrant les lèvres pour ne pas maugréer, afin de se rappeler, si par hasard elle croisait le Prêtre (elle n’avait nullement l’intention de partir à sa recherche) de le lui demander, en espérant que sa peine serait récompensée, puis elle quitta l’auberge. Le soleil brillait fort dehors, et la journée s’annonçait belle et ensoleillée. En temps normal, elle aurait entreprit de faire plusieurs fois le tour des murailles de l’enceinte intérieure en trottinant afin de s’exercer, mais ce matin, elle n’en avait pas le temps. Sa mauvaise humeur disparut quelque temps, laissant place à un air interrogateur. Ce matin, son père adoptif l’avait tirée de son sommeil de façon précipitée. Il lui avait dit de s’habiller et de se préparer dans les plus brefs délais, et d’emporter tout ce dont elle avait besoin pour un long voyage.

« N’emportez que le strict nécessaire, ma fille. Hâtez-vous, et rejoignez-moi devant la bibliothèque : nous partons dès que vous serez prête. »

Le vieil homme était resté évasif quand aux raisons de ce départ précipité, mais cette fébrilité ne lui ressemblait guère. C’est pourquoi Yuko avait fini par acquiescer, rejeté son oreiller et entreprit de faire sa toilette aussitôt que son père l’avait quittée et refermé la porte de sa chambre. Un long voyage ? Il n’avait même pas voulu lui révéler leur destination, ni ce qu’il entendait par « long » voyage. Trois semaines ? Deux mois ? Un an ? Plus ? Qui savait ? Incertaine à ce sujet, elle préférait néanmoins passer quelques temps encore dans la citadelle, au moins jusqu’à ce soir. Si elle devait quitter ces lieux…

Surprise de se laisser aller à une telle mélancolie, elle se ressaisit et secoua la tête comme pour chasser ces pensées. Elle devait conserver la tête froide et se concentrer sur les tâches à accomplir. A son grand dam, elle réalisa soudainement qu’elle n’avait rien d’autre à faire pour le moment que ce que lui avait demandé Pereflamme… Rougissant et maudissant intérieurement le vieil homme, elle se dirigea vers les quartiers des Prêtres d’Oghma. En chemin, elle croisa la jeune Elfe qui étudiait dans la cité depuis quelques mois, Phyldia, qui l’accosta en ces termes :

« Bonjour Yuko ! Excusez-moi, mais j’ai perdu un de mes livres il y a quelques heures, et je n’arrive pas à le retrouver… J’étais allée voir Dreppin et m’étais installée par là-bas pour lire, mais j’ai dû l’oublier par là-bas. Seriez-vous assez gentille pour me le ramener ?
-Vraiment, Phyldia, vous êtes incorrigible, fit Yuko avec un léger sourire amusé. Vous savez pourquoi je n’aurais jamais pu suivre la même carrière que tous les érudits qui travaillent ici ? Parce que je serais ruinée depuis longtemps à force de payer des porteurs pour me ramener mes livres. »

Elles rirent un peu et Yuko reprit sa route. Le fermier Dreppin élevait les vaches à lait qui nourrissaient la citadelle entière dans une étable juste à côté des quartiers des Prêtres. Avant d’aller le voir, Yuko pénétra dans le bâtiment.

« Salut ! »

Yuko s’immobilisa. Un individu qu’elle n’avait jamais vu s’avançait vers elle. Il venait de se lever du lit sur lequel il était confortablement allongé ; ses traits étaient peu distincts, et il portait une grande cape brune avec une capuche rabattue, à la manière des moines qui déambulaient dans la citadelle, mais à sa démarche, Yuko savait que ce n’en était pas un.

« Vous êtes bien Yuko, l’enfant de Gorion ?
-Je ne vous ai jamais vu, répondit-t-elle. Qui êtes-vous ?
-Qui je suis n’a pas d’importance, mais sans doute que TU en as bien plus, jolie donzelle. Alors, c’est toi, Yuko, oui ou non. »

Elle le dévisagea quelques instants ; elle n’aimait vraiment pas son air, ni son ton insistant. Néanmoins, elle admit :

« Oui, c’est moi. Qu’est-ce que vous me voulez ?
-Moi ? Rien du tout, pour ma part. Mais mes employeurs voudrait une chose toute simple de ta part, la minette. »

Soudain, une dague apparut dans la main du malfrat, qui s’élança vers elle en disant simplement :

« Que tu meures ! »

Yuko évita instinctivement l’assaut. Si elle ne s’était pas méfiée, sans doute aurait-elle prit le coup de plein fouet, mais ce genre de malandrin était tellement peu subtil qu’il devait également être un piètre assassin, en plus d’être mauvais menteur. Elle fit un pas de côté et pris une posture adaptée au combat, observant ses moindres gestes, attendant qu’il commette une erreur. Il s’élança vers elle, attaquant de nouveau avec sa dague, mais ne réussit qu’à lui causer une petite estafilade au bras droit. Elle saisit son poignet et le lui cassa, et l’homme poussa un gémissement en lâchant sa dague, que Yuko récupéra d’un geste vif avant qu’elle ne touche le sol. Un geste net et précis, et l’arme était fichée dans le crâne de l’homme. Le cœur battant encore, Yuko essuya brièvement la dague et la rangea dans sa ceinture, avant de prendre les quelques piécettes que contenaient la bourse de l’assassin. Comme Téthtoril ne se trouvait pas ici de toute évidence, elle quitta rapidement les lieux avant qu’on ne la surprenne et l’assaille de question. Machinalement, elle recensa l’évènement dans son journal en quelques mots :

« On a essayé de m’assassiner ! »

A peine rangeait-elle son carnet qu’un scribe, attiré par les bruits, s’approchait d’elle.

« Que s’est-il passé, Yuko ? J’ai entendu crier, et… Par Oghma, vous êtes blessée, vous saignez ! »

Elle l’interrompit d’un geste.

« Ce n’est rien. Un des chats n’a pas apprécié mes caresses... » mentit-elle en s’éloignant.
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MessageSujet: Re: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeSam 16 Fév - 4:19

Aw je m'en rappelles de celui-là ^^
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MessageSujet: Re: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeMar 19 Fév - 4:56

Oui... Dès que je suis chez moi, je poste la seconde partie.

Yukoooooooooooooo powaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
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MessageSujet: Re: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeMar 19 Fév - 4:58

oui Judy ^^'''
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MessageSujet: Re: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeSam 23 Fév - 2:55

(Voici la seconde partie. Bonne lecture)

Les évènements se bousculaient dans la tête de Yuko. L’attitude étrangement agitée et fébrile de son père adoptif, ses réponses évasives quant aux raisons et à la destination de ce voyage, et désormais, un assassin venu spécialement pour elle ? Même si elle était persuadée que ces évènements étaient liés, elle n’avait pas assez d’éléments pour comprendre. La seule chose qui était sûre, c’est qu’elle était désormais en danger, et que les murs de la citadelle apparemment imprenable n’offraient plus aucune protection. Elle décida donc d’écourter le plus possible sa période d’adieux à Château-Suif.

Après avoir ramené son livre à Phyldia, ramené son épée longue à Hull, le garde de la porte qui se remettait mal de sa cuite lors de sa permission la veille, rapporté un antidote pour les vaches de Dreppin, été chasser les rats qui avaient envahis l’entrepôt et finalement croisé le Prêtre Téthtoril, qui lui avait remis le parchemin pour Pereflamme, elle retourna à l’auberge faire des courses pour un des gardes qui avait besoin de carreaux d’arbalète.

Sa mauvaise humeur croissant avec la multitude de tâches ingrates qu’on lui avait confiée retomba un instant lorsqu’elle alla parler au bon vieux Winthrop. L’aubergiste était un homme à la corpulence impressionnante, au crâne dégarni et aux joues rondes. Le sourire aux lèvres et le nez rougeoyant à cause de l’alcool qu’il servait à longueur de journée, il accosta Yuko en ces termes :

« Pas si vite, ma p’tite dame ! Pour entrer ici, faut avant tout payer les droits d’entrée ! Et ceux-ci s’élèvent à 5.000 pièces d’or ! »

Yuko s’immobilisa sur place, derrière le comptoir. Même après toutes ces années, le vieil homme parvenait chaque jour à la surprendre avec une nouvelle boutade. Une somme aussi astronomique, Yuko n’en avait jamais vue de toute sa vie… même s’il fallait bien avouer qu’elle n’était jamais sortie des murs du château à l’exception de quelques escapades, elle savait parfaitement qu’un tel montant était grotesque. Avec tant d’argent, elle aurait eu de quoi acheter l’auberge toute entière, avec en plus les étables de Dreppin.

« Vous avez toujours été un sacré farceur, Winthrop ! Aujourd’hui, vous devrez vous contenter des courses que je viens faire : j’aurais besoin d’une épée longue, un cimeterre, une dague, une vingtaine de carreaux d’arbalète et d’une paire de solides bottes de marche.
-Oh, je plaisantais, bien sûr ! Miséricorde, voilà que notre gentille petite fille se prend pour une princesse guerrière ! Je ferais mieux de me méfier… »

Avec un sourire bienveillant, il sortit toutes les affaires demandées de sa réserve et posa le tout sur le comptoir. Si les travaux de la matinée l’avaient mise d’humeur massacrante, ils avaient au moins rapporté plusieurs piécettes à Yuko, ainsi que deux potions de soins -qui pouvaient toujours s’avérer utiles-, et elle pouvait enfin s’acheter son propre équipement, plutôt que de devoir emprunter les armes de la caserne. Cela valait mieux, pensait-elle en rangeant le tout puis en se préparant à partir. Le temps de ramener les carreaux au garde qui les lui avaient demandés, et elle irait rejoindre Gorion, et ils seraient ainsi partis avant midi.

Lorsqu’elle pénétra dans la caserne, elle ne vit personne, et entreprit de laisser les carreaux sur le lit de Fuhller en pestant : cette course-ci ne lui rapporterait rien. Alors qu’elle se dirigeait vers la porte, quelqu’un sortit des ombres et lui barra le passage en refermant la porte.

« Salut, z’êtes bien la môme de Gorion ? J’ai une lame rien que pour vous… »

Instinctivement, la jeune guerrière avait posé la main droite sur la garde de son épée, alors que la gauche étreignait le cimeterre. Ils se toisèrent en silence, puis l’homme se rua sur elle avec une dague. En un éclair, Yuko avait dégainé ses deux lames, et elle lui tranchait la main tenant l’arme avec son cimeterre tout en enfonçant profondément son épée longue dans le cœur de l’homme. En un moulinet gracieux, elle essuya le sang de ses lames et vida les lieux aussi sec, après avoir empoché la vingtaine de pièces d’or qu’on avait dû payer au misérable pour se débarrasser d’elle. Le temps pressait : déjà deux assassins dans la forteresse du savoir, lieu habituellement pacifique. Elle se retint de courir et se força à conserver son sang froid, notant scrupuleusement l’attaque dans son journal. A peine achetées, elle avait pu tester ses lames, et elle était satisfaite.

C’était la première fois qu’elle tuait un être humain, et deux fois dans la même journée de surcroît. Mais le plus étrange était sans doute qu’elle n’y pensait même pas. Elle n’avait jamais accordé grande importance à la vie des autres et avait peu de personnes suffisamment chères pour prendre conscience de sa valeur. Mais elle n’y avait pris aucun plaisir non plus. Cela lui avait simplement paru… naturel. Elle ne se rendait même pas compte de la facilité déconcertante avec laquelle elle venait d’ôter la vie à deux personnes. Mais qui l’en aurait blâmé ? Après tout, il s’agissait d’assassins, et c’était elle ou eux. C’est ainsi qu’elle voyait les choses, en tout cas.

« Hé ! Koko ! Yu-Yu ! Kikoo ! »

Elle se retourna soudainement, son visage s’éclairant. Une seule personne pouvait se permettre de jouer ainsi avec le langage et avec son nom. Vers elle avançait une jeune fille d’un peu plus de seize ans, aux cheveux roux tombant jusqu’au bas des joues. Elle avait un visage fin, mais pas au point de Yuko, et une apparence assez enfantine. Elle était vêtue de vêtements aux couleurs un peu mauves, mais dans des teintes un peu sombres, afin de pouvoir se fondre dans les ombres. Sa démarche gracile, son sourire taquin et joueur et la malice qui pétillait au fond de ses yeux bruns évoquaient celle d’un chat. Elle avait des formes déjà sympathiques, plutôt évocatrices qu’autre chose, mais restait encore assez enfant de caractère et de visage, contrairement à Yuko avait un air un peu plus mature, bien qu’elles eurent le même âge.

Les deux jeunes filles se firent la bise et Yuko lui adressa un large sourire.

« Imoen, tu es encore un bébé, et je dois t’apprendre à parler correctement, plaisanta-t-elle. On dit : Hé ! Yuko ! Youhou ! Coucou ! »

La nouvelle venue éclata d’un rire franc tandis que Yuko riait de sa façon discrète et contenue, polie. Lorsqu’elle eut repris son souffle, Imoen reprit :

« Alors comme ça, il paraît que tu pars en voyage ? Tu vas me manquer, tu sais, mais tu ferais mieux de te dépêcher et de ne pas faire attendre ce pantouflard de Gorion, surtout si vous voulez être dans les temps là où vous voulez aller… »

Devant le regard sévère de celle qu’elle considérait comme une grande sœur, elle s’empressa d’ajouter :

« Heu, oublie… Je ne sais rien du tout… D’autant plus que je n’ai pas lu le courrier de monsieur Gorion, dans sa poche droite, non, non… Heu, et ben alors, bonne route ! »

Avant même que Yuko ne puisse réagir, elle s’élançait et disparaissait dans les ombres avec une vitesse peu commune. Quelque peu agacée, elle reprit sa route dans la cour intérieure pour se rendre devant la bibliothèque. En chemin, elle croisa les chantres qui chantaient sans cesse les prophéties d’Alaundo, fondateur de Château-Suif, du matin jusque au soir. Elle écouta d’un oreille distraite les prophéties du jour, chantées d’une voix claire et audible, même si elle trouvait la mélodie quelque peu monotone.

« Le Seigneur du Meurtre périra.
Mais avant sa chute il engendrera une lignée de mortels
Qui sèmeront le chaos sur toute terre.
Ainsi parlait le sage Alaundo. »


S’apercevant qu’elle connaissait déjà ce chant, elle entreprit de ne plus traîner et alla voir Gorion sans plus tarder. Alors qu'elle s'éloignait, les chantres continuaient inlassablement à citer les prophéties du fondateur de Château-Suif.

« Lorsque le conflit glissera vers les Vaux, les grands Lézards du Nord descendront armés de feu et de fureur. C'est ce que dit le grand Alaundo.

- Lorsque les ombres descendront sur les terres, nos seigneurs Divins marcheront à nos côtés comme nos égaux. C'est ce que dit le grand Alaundo.

-Durant l'année des Tourelles, un hôte prestigieux nous viendra de l'Est comme une épidémie de sauterelles. C'est ce que dit le sage Alaundo.

-Le Ver parcourera la terre et une telle infection suivra son sillage que tous ceux qui auront eu vent de son passage périront de cette épidémie. C'est ce que dit le sage Alaundo. »


Le vieux sage l’attendait, comme il le lui avait dit, devant les lourdes portes de la gigantesque bâtisse qui abritait la bibliothèque sacrée.

« Ah, mon enfant, comme je suis heureux de vous voir enfin ! » S’exclama-t-il d’un ton paternel et chaleureux.

C’était un vieil homme aux cheveux déjà gris depuis longtemps. Son visage était encadré d’une barbe broussailleuse soigneusement taillée, et il était vêtu comme à l’accoutumée de robes grises et d’une large cape. Une dague et une petite bourse pendaient à sa ceinture, et alors qu’il plongeait son regard bleu et bienveillant dans celui de Yuko, celle-ci s’inclina légèrement en signe de respect.

« Me voici, père. Je suis prête à partir, comme vous me l’avez demandé, mais pour l’amour du ciel, allez-vous me dire où nous allons ? Tout le monde semble au courant, et je suis la dernière prévenue alors que des assassins attentent à ma vie deux fois dans la matinée, ici même !
-Je crains que le temps presse, mon enfant. Les murs de Château-Suif, comme vous l’avez constaté, ne sont plus d’aucun secours, et nous devons nous mettre en route dans les plus brefs délais. »

Elle lui emboîtait le pas alors qu’il lui expliquait brièvement.

« Ecoutez-moi bien : si jamais nous sommes séparés pour une raison ou pour une autre, il vous faudra absolument rejoindre l’Auberge de Brasamical, au nord-est d’ici. Là-bas se trouvent Khalid et Jaheira, deux de mes vieux amis. Ils sont dignes de confiance, et nous allons les retrouver pour une affaire de la plus haute importance… En temps normal, je serais parti en vous laissant ici, mais comme vous l’avez découvert à vos dépens, vous n’êtes plus en sécurité en ces murs. Partons dès à présent. »

Après quelques dernières vérifications, et un sort de soins lancé par Gorion sur le bras de Yuko, ils franchirent finalement les portes de la citadelle. Ils marchèrent quelques heures durant, échangeant de temps à autre quelques paroles.

« Dépêchons-nous, ma fille. La nuit va aller en s’épaississant, et nous devons trouver rapidement un abri… Soyez sans souci, je m’expliquerais dès que nous en auront le… Un instant ! »

Il s’arrêta subitement et Yuko dut sautiller légèrement sur le côté pour ne pas le percuter sous le coup de la surprise. Devant eux, quatre silhouettes sortaient des fourrés. Deux créatures massives de près de trois mètres de haut, avec une peau verdâtre, des yeux luminescents et des crocs avançaient vers eux d’un pas lourd. Chacun d’entre eux arborait une massue dentelée presque aussi grande que Yuko. Deux personnes revêtues d’armures les suivaient. L’une d’entre elle semblait être une femme, et portait un grand bouclier, une masse d’armes reluisante et une épaisse cotte de mailles. L’autre était un individu de haute stature, dépassant sans doute les deux mètres. Il était revêtu de la tête aux pieds d’une sinistre armure qui se fondait dans la nuit, ornée de pointes menaçantes. La seule part de son corps que l’on voyait de lui et n’étant pas couverte de plaques était ses deux yeux jaunes brillant d’une lueur malveillante, derrière son heaume de jais surmonté de cornes à l’aspect effrayant. Entre ses mains gantées d’acier acéré couleur de nuit, il serrait une immense épée à deux mains aux formes aussi vicieuses et tranchantes que son armure. Une aura de terreur et de mort planait autour de lui, et le noir chevalier était à lui seul plus terrifiant que les deux Ogres réunis. Gorion ne se laissa pas intimider pour autant.

« Nous sommes tombés dans une embuscade… Tenons-nous prêts. »

Une voix éraillée et caverneuse sortit de l’armure qui était si sombre qu’elle semblait se mouvoir seule.

« Vous êtes réceptif pour un vieil homme… Vous avez pourquoi je suis ici. Donnez-nous l’enfant, et il ne vous sera fait aucun mal.
-Vous avez tort de croire que je vais vous laisser faire, rétorqua sèchement le mentor de Yuko, nullement intimidé. C’est plutôt à moi de vous dire de vous écarter, vous et vos laquais, afin que personne ne soit blessé. »

S’avançant en effectuant de dangereux moulinets avec son épée géante, qu’il maniait d’une seule main, l’homme en armure de plaques lança d’un air faussement contrit :

« Je suis désolé que vous le preniez comme ça, vieil homme… »

En quelques gestes et paroles mystiques, Gorion invoqua un éclair dévastateur qui foudroya net l’un des ogres, avant d’enchaîner dans une nuée hypnotique mystique des sorts à une vitesse fulgurante, sans doute préparés par un Sort de Contingence. Des flèches enflammées et acides jaillirent de ses doigts en même temps que des projectiles d’énergie pure, et le second Ogre mordit la poussière en un instant alors que la volée mortelle heurtait de plein fouet le personnage en armure. Derrière ce dernier, la femme prononçait elle aussi des incantations. Reconnaissant le sort de Flèche Enflammée et s’apercevant que ce n’était pas lui qui était visé, Gorion cria, sans briser sa concentration :

« Il faut prendre la fuite mon enfant, vite ! »

Eberluée, Yuko eût tout juste le temps de se jeter sur le côté alors que le trait de feu fonçait droit sur elle. Heureusement, il ne fit que lui brûler légèrement le flanc gauche. Furieuse, elle tira ses deux lames.

« Je resterais combattre à vos côtés !
-NON !!! »

Rugit le vieux Mage. D’une voix qui tonnait comme la tempête, il hurla :

« ALLEZ VOUS-EN, OU TOUT SERA PERDU ! »

Pour la première fois de sa vie, Yuko eut peur. Sans doute avait-il déclenché quelque sort de terreur magique, mais elle venait de tomber à la renverse, ses lames sur le sol. La lèvre tremblante, elle ramassa ses armes et courut à travers les bois, aussi vite qu’elle le put. A un seul moment elle se retourna, et ce fut pour voir l’énorme épée à deux mains s’abattre sur son père, malgré tous les sorts qu’avaient encaissé la brute en armure…
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MessageSujet: Re: L'Héritage du Meurtre   L'Héritage du Meurtre Icon_minitimeDim 2 Mar - 2:49

(Voici la suite, donnez-moi vos impressions svp)

Une nuit avait rarement semblé aussi longue à Yuko. Bien entendu, ce n’était pas la première fois qu’elle ne dormait pas : lors de sa formation parmi les hommes d’armes de Château-Suif, elle avait maintes fois dû veiller afin de monter la garde. Mais c’était en revanche la première fois qu’elle était trop bouleversée et tétanisée pour ne serait-ce que penser à laisser le sommeil la gagner. Les heures avaient chacune duré une éternité, et le soleil s’était finalement levé depuis une petite heure. Au milieu de nulle part, entourée d’arbres, Yuko ressassait sans cesse les évènements de la veille au soir. L’embuscade, les fantastiques pouvoirs de Gorion se révélant inefficaces, la mort de son tuteur, la fuite dans les bois… Pour la première fois de sa vie, elle avait eu peur. Cela avait beau être de la Magie, Yuko sentait son visage s’empourprer de honte et de colère vis-à-vis d’elle même. Sans ce Sort, elle aurait pu combattre, elle aurait pu venger Gorion, et sans doute… Sans doute ?

Elle sentit une idée s’immiscer dans sa tête malgré elle, et ne parvenait pas à la chasser. Oui, sans doute serait-elle morte, elle aussi. Qui aurait pu quelque chose contre le monstrueux guerrier capable d’encaisser le déferlement Magique d’un homme tel que le vieux sage de Château-Suif, celui qui l’avait élevée ?

Alors qu’elle ressassait cette idée dans la tête, elle sentit que quelque chose s’approchait d’elle discrètement, et, à quelques mètres de là, bondissait subitement. Elle se retourna juste à temps pour voir la gueule d'un loup être subitement traversée d’une flèche, le tuant sur place. Yuko fit un bond de côté et évita de justesse le corps agonisant de la bête, dont la trajectoire avait heureusement dévié. Une traînée de sang se répandit et vint se mêler à la rosée sur les feuilles. Sans cette intervention miraculeuse, Yuko aurait sans doute été ( « Tuée ? ») gravement blessée. Elle leva néanmoins ses sabres en guise de méfiance et regarda dans la direction d’où la flèche avait été tirée.

« Hé ! C’est moi, Imoen ! »

La voix de la jeune fille résonna alors qu’elle courait vers Yuko, visiblement essoufflée. A voir sa tenue, il était évident qu’elle avait passé la nuit dehors, et qu’elle les avait sans aucun doute suivis tous les deux, pour se trouver aussi loin de Château-Suif. Sans laisser le temps à la guerrière d’ouvrir la bouche, elle dit précipitamment, d’un air paniqué :

« Ouf, je suis contente de te retrouver saine et sauve ! Oh, Yuko, je… J’ai tout vu ! Ce n’est pas possible… Gorion…
-Imoen… »

Elle s’approcha et posa sa main sur la bouche de la jeune fille pour la calmer.

« Imoen, je dois aller voir là-bas. Là où il est tombé. Conduis-moi. »

Elle voulut protester, mais se ravisa et acquiesça. En la guidant, elle lui expliquait :

« Oui, j’étais curieuse… J’avais lu son courrier qu’il avait laissé "traîner" sur sa table l’autre jour, et il disait dedans qu’il devait partir pour enquêter sur les problèmes de la région. Apparemment, c’est la crise, mais Château-Suif n’a pas encore été affecté. Mais il disait aussi que tu risquais d’être mise en danger et qu’il valait mieux qu’il t’emmène avec toi, mais la source du danger n’était pas révélée, et… »

Yuko ne l’écoutait que d’un oreille distraite. L’aube avait été particulièrement cruelle ce matin, lorsqu’elle avait pris conscience que tout ceci n’était pas un mauvais rêve, mais à présent, elle commençait à pouvoir de nouveau réfléchir correctement. « Donnez-nous l’enfant… » avait dit l’homme… Ce n’était donc pas après Gorion qu’il en avait, mais après elle-même. Mais la raison de ceci lui échappait. Des assassins, une embuscade… Tout ça pour une jeune fille qui avait passé sa vie dans une bibliothèque poussiéreuse ? Mais d’un autre côté, elle commençait à sentir, sans la présence paternelle et les murs de la citadelle, qu’elle était désormais libre. Elle s’était toujours sentie un peu à l’étroit là-bas, et aurais bien aimé découvrir les Royaumes Oubliés qu'elle ne connaissait que grâce aux livres. Mais elle ne perdait pas de vue que c’était loin d’être un voyage touristique. Elle (et désormais Imoen aussi) était en danger. Les meurtriers de son père rôdaient sans doute encore dans les bois, à sa recherche… Et surtout, LUI, le guerrier en armure noire. Yuko sentait sa haine monter. Même si elle pouvait désormais déployer ses ailes et quitter le nid, elle ne pouvait laisser ce crime impuni. Malgré ses différends avec Gorion, elle avait un respect et une admiration sans faille pour lui, et surtout, elle lui devait tant… Alors qu’elle revoyait nombre de scènes du passé ressurgir, des anecdotes concernant son père adoptif, les deux jeunes filles arrivèrent sur les lieux où son corps gisait encore, atrocement coupé en deux par la brutalité du coup d'épée à deux mains dont elle avait été témoin. Autour de lui, les corps des Ogres étaient encore là, définitivement inertes, mais il n’y avait aucune trace des agresseurs.

Silencieusement, Yuko s’approcha du corps de son père. Imoen pleurait doucement, mais n’osait interrompre son amie. Yuko revoyait encore les scènes du passé, mais elles devenaient alors douloureuses, alors qu’elle contemplait les restes du vieil homme. Et cette rage… Cette colère… Cette soif de vengeance… Elle sentait son sang se mettre en ébullition, crier et s’agiter, comme s’il eût été une bête vivante et féroce. Mais elle sut se contenir, et elle resta silencieuse un long moment avant de dire simplement :

« Il faut lui donner une sépulture décente. »

Imoen hocha de la tête, les yeux toujours baignés de larmes. Oui, c’était tout ce qui restait à faire, à part… (« Le venger. ») Elles se mirent donc à l’œuvre, avec leurs seules mains. Lorsque leur besogne fut achevée, elles se recueillirent encore quelques instants, puis se mirent en quête d’une rivière afin de laver leurs corps et leurs vêtements, tous deux encrassés par le voyage, la nuit passée dehors, ainsi que la boue et la terre accumulées pour enterrer le vieil érudit. Lorsqu’elles furent séchées (ainsi que leurs vêtements), elles s’assirent sur deux pierres, se faisant face. Ce fut Yuko qui rompit le silence, d’une voix assurée et déterminée.

« Nous devons aller au Brasamical.
-Pourquoi là-bas ? s’enquit la jeune Voleuse.
-Parce que telle est la volonté de Gorion, et également la mienne. A présent, je tracerai mon propre chemin… Et pour l’instant, mon but est de savoir ce qui se trame, pourquoi il a été tué, qui en veut à ma vie, et également pourquoi. Si nos assaillants ont pu nous piéger sur notre itinéraire, ils devaient connaître notre destination, et il faudra s’attendre à d’autres attaques de ce genre là-bas. C’est risqué, mais c’est le meilleur moyen d’avoir des réponses à nos questions. De plus, père avait mentionné deux de ses amis se trouvant là-bas. Dans un temps comme celui-ci, nos avons besoin d’alliés, et peut-être eux-même en sauront-ils plus. Enfin, il est de mon devoir de les informer de la mort de Gorion. »

Il n’y avait rien à ajouter, le raisonnement était logique. Elles décidèrent donc de se mettre en route. Yuko leva les yeux une dernière fois vers la tombe, murmura un « Adieu, vieil homme. » et ne se retourna plus.
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